Hyperhidrose des aisselles : pourquoi transpire-t-on ?
La transpiration est essentielle à la thermorégulation, c’est-à-dire au maintien d’une température corporelle moyenne de 37 degrés.
Nous avons plusieurs types de glandes sudoripares :
Les glandes sudoripares eccrines
Elles sont au nombre de 3 millions et sont dispersées sur l’ensemble du corps, surtout au niveau des pieds, des mains, du front, des aisselles et du visage. Elles sécrètent une sueur non odorante faite principalement d’eau. C’est l’évaporation de cette eau au contact de la peau qui permet la diminution de la température du corps. La thermorégulation est contrôlée par une zone du cerveau appelée hypothalamus.
Les glandes sudoripares apocrines
Elles sont moins nombreuses et sont disposées essentiellement au niveau des aisselles et de la région génitale. Elles sont annexées aux poils. Elles sécrètent une sueur plus visqueuse et malodorante. Elles sont sous la dépendance des hormones, du stress, de la concentration, et des émotions. Elles ont un rôle dans l’identité sexuelle. La sueur des glandes apocrines axillaires est en grande partie responsable de l’hyperhidrose des aisselles.
Qu’est ce que l’hyperhidrose des aisselles ?
L'hyperhidrose
La transpiration excessive s’appelle une hyperhidrose. C’est une pathologie fréquente dont souffre environ 3 à 5 % de la population. Elle peut être familiale.
Elle est ressentie par l’entourage comme une négligence ou un signe d’hyper émotivité. En réalité, l’hyperhidrose est une pathologie du nerf appelé « nerf sympathique » qui répond trop fortement à une stimulation de l’hypothalamus. On ne connaît pas les raisons de cette hyperstimulation.
Une pathologie à fort impact
Il s’ensuit une sueur trop abondante qui angoisse le patient, ce qui stimule encore plus l’hypothalamus. Un cercle vicieux s’installe et l’on transpire de plus en plus sans aucun rapport avec la température extérieure.
L’hyperhidrose des aisselles est très invalidante (auréoles sous les aisselles, mauvaises odeurs…) et a un impact important sur la qualité de vie :
repliement sur soi, douches à répétition
, emploi de déodorants et d’antiperspirants irritants pour la peau
, sélection des habits, etc…
L’isolement peut en résulter.
Un diagnostic nécessaire
En cas d’hyperhidrose des aisselles, il est important de consulter.
Dans la très grande majorité des cas, cette pathologie est isolée: on parle d’hyperhidrose primaire. Dans cette situation, l’hyperhidrose est bilatérale et disparaît la nuit.
Le médecin éliminera malgré tout une cause : prise de certains médicaments favorisant la sudation, pathologie de la thyroïde, diabète, atteinte neurologique…
Si une origine est retrouvée, on parlera d’hyperhidrose secondaire (rare) et le traitement reposera sur le traitement de la cause.